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La maison de Paris Jardins

Je la connais depuis ma naissance ! on se partage deux chambres et demi à sept.
Au-dessus la voûte des platanes centenaires, et au pied l’étang où coule une cascade. Le quartier est magique : une cité coopérative dans un parc de château, j’y apprendrai l’urbanisme, la beauté, la nature. Ce fut et cela restera longtemps un grand terrain de jeu, de sport et de contemplation avant que la maison quitte la famille début 2020.

La maison de Washington

Elle est blanche bien sûr, avec une nounou noire, des téléviseurs, des frigos, des téléphones, des disques de jazz et de Brassens, et puis une Cadillac et des écureuils ; les voisins sont sympas et je suis le « gentil indien », bientôt l’"amerlock" quand j’arriverais en France ne parlant qu’anglais, mais je n’en ai aucun souvenir, c’était en 1953 et 1954.

La maison de Conakry

Elle est petite mais au bord de l’Océan sur la « Corniche » de Conakry avec les singes, les requins, les bigorneaux dans les rochers noirs, et en balcon, un bassin en mosaïque, une terrasse à caméléons et fourmis rouges, un jardin aux serpents, des boys très gentils, d’un côté des « blancs » avec une fille à tresses, et de l’autre des « noirs » avec des poules et des cérémonies initiatiques au tam-tam. Papa travaille à l’ambassade de France, maman nous amène à la plage après l’école.

Les deux appartements de Tananarive

Un immeuble neuf au milieu des taudis, misère et confort, l’appartement des parents avec moi qui joue et lis, l’appartement des frères et sœur, le bar, le cuisinier comorien, la "ramatou" malgache, les meubles neufs, la vue sur la ville et ses « retournements des morts » festifs et les rizières où nous allons pêcher et jouer. Est associée à cet habitat "collectif" insolite pour nous, la paillote de vacances à Akanin’ny Nofy sur le canal des Pangalanes tout aussi insolite.

La petite chambre sous les toits à Paris

J’y ai retrouvé Claudine par surprise en montant les sept étages en courant une lampe à la main ; j’avais 17 ans et elle 19. Elle y vivait, j’y suis retourné souvent puis définitivement après le bac. 1 square du Tarn dans le 17ème. Elle était toute petite mais avec vue sur les toits de Paris, WC dans le couloir, eau froide, mais nous l’avons meublée avec goût et amour.

L’appartement du Rôle à Draveil

La nature et l’espace nous manquent, Karine se prépare à naître, nous trouvons un grand deux pièces de 70 m2 plus balcon avec vue sur la vallée de la Seine. C’est le grand confort, mon vélo et le landau sont dans la cave, je travaille comme pion à Daudet, Claudine vend des appartements à Paris, et nous terminons nos études. Karine et Tanguy y feront leur premiers sourires, nous y recevrons les amis...

La maison blanche et brique d’Arras

Premier boulot sérieux pour moi à la Sepac et première maison pour nous. Bien placée dans la ville, façade petite-bourgeoise sur rue pour maison ouvrière côté jardin, tout en longueur avec fleurs et cerisier à balançoire. Claudine y fêtera ses trente ans, j’y recevrai des joueurs de go et d’échecs, Maryse sortie d’HP y vivra quelques mois ainsi qu’une SDF quelques jours.

La petite maison de Belbeuf en Normandie

Je découvre le village en haut des bois et je tombe sous le charme du château et de l’église à l’if au milieu de son cimetière. La maison n’est pas bien belle mais le loyer est supportable pour moi qui tente l’aventure du privé à Foncier Conseil. Le village plaît à Claudine et aux enfants, Loïc naît puis meurt trois mois plus tard, dans sa chambre un jour où la maison était remplie d’amis.

La maison des châtaigniers construite par un Renard

Claudine en a trouvé le plan et le financement en allant chercher du travail. Elle est à ossature bois, ce qui est rare à l’époque. Nous choisissons la peau extérieure, brique, bois et enduit. Nous concevons et plantons le jardin, les enfants y sont bien et nous aussi, Claudine devient conseillère municipale de Belbeuf puis institutrice. La maison ouverte sur le jardin qui embellit d’année en année est très agréable, mais le quartier lui ne s’améliore pas avec le temps, heureusement le bois de Belbeuf est à deux pas.

La maison du Parc de Champrosay à Draveil

Retour à Draveil (pour moi c’est la cinquième fois). Cette fois nous trouvons en 1988, d’un coup, une maison près de la forêt dans le parc d’un château, maison jumelée à côté du château, de sa chapelle, et de l’ancienne ferme. Une allée de tilleuls taillés d’un côté avec trois grands arbres sur une pelouse, et de l’autre un bouquet splendide de tilleuls libres et centenaires (qui souffrira de la tempête de 1999). Notre petite dernière va à l’école de Champrosay, rue Saint Anne,, les grands à Daudet puis à Montgeron. Paul nous rejoint les weekends et les vacances. Le voisin c’est mon ami d’enfance Dominique Hoff. Tous les Reysset sont à Draveil maintenant. Nous faisons venir de Normandie une grande cheminée et nos boutures de Belbeuf nous aident à réaliser un nouveau jardin. Au fil des ans Claudine transforme la maison pour l’éclairer avec pour finir une chaleureuse véranda. On y reste 25 ans.

La maison d’Agay

Mon père, après avoir longtemps hésité entre l’île d’Yeu et l’Esterel, a acquis une petite résidence secondaire à Agay. Ma mère l’a décorée et fleurie chaleureusement. Dominant la baie d’Agay, avec une vue magique jusqu’à la presqu’île de Saint Tropez et sur l’Esterel, cette maison est devenue la maison de vacances de toutes les familles Reysset et Orlic. Nous y avons le plaisir d’une mer chaude et de balades innombrables, odorantes et sportives.
En 2019, à la mort de notre mère (et grand mère), l’indivision implose et nous nous retrouvons à trois sur neuf héritiers pour continuer l’aventure et rénover cette maison attachante.

La chambre du passage Cardinet Paris

Un tout petit pied à terre au bout de la rue de Levis dans le XVII eme, une modeste studette transformée en petit nid d’étudiant chinois et africain, l’abri de Tanguy. Cédé à Tanguy en 2004 qui nous remboursera un prêt pour son apport personnel et le mit en location ce qui lui permit de racheter ensuite son deux pièces de Juvisy.

Le deux pièces de Bois Guillaume

Un placement « amical » dans la jolie et primée ZAC des Portes de la Forêt, dont j’ai été l’aménageur dans une opération de promotion réalisée par Julio sur un terrain Foncier Conseil, une belle réalisation mais quelques soucis avec les locataires successifs. Vendu en 2005

L’appartement sur cour et église de Soisy sur Seine 1

Un placement lié à la mort de la maman de Claudine. Un appartement rénové par Tanguy avec l’aide de Paul et de nous.
Semi enterré, nanti d’une cave voûtée et humide, ambiance de charme vieillotte sur cour commune, et sur rue donnant sur l’église à deux pas de l’agence des copines de Claudine qui nous l’ont vendu. Vendu en 2015. Curieusement j’aurais l’occasion de diriger les études urbaines qui embelliront, plus tard, le quartier en 2019.

L’appartement de Soisy rue des Francs Bourgeois 2

Un joli studio mansardé au-dessus d’un Tabac mais donnant sur jardins. Loué près de dix ans à un instituteur très sérieux, Rien à en dire de particulier en dehors d’un ravalement coûteux du petit immeuble en 2014. Rénové par Tanguy il se vend très facilement en 2017.

Le studio de Paris rue des Dames

Deuxième tentative de pied à terre pour moi sur Paris. Très joli studio traversant avec poutres dans un vieil immeuble bien placé près de la place Clichy. On ne le gardera que deux ou trois ans pour acheter ensuite Le Pouliguen en 2010. Tanguy y viendra, Paul, Tung pour un WE, mais je ne l’utilisais pas assez ayant trop envie de rentrer à Champrosay chez nous.

La maison du Pouliguen

On cherchait un studio, voire une petite maison de pêcheur au pays de Claudine et des « Verger », finalement on tombera sur une « copropriété » vétuste dans une haute maison balnéaire blanche en trompe l’œil mais avec charme et vue sur le petit bois aux écureuils. A deux pas du port, de la mer et du marché nous l’avons transformée avec l’aide architecturale de notre fille, moi négociant les travaux, et Claudine conduisant plusieurs mois les travaux. Au final, une « maison » de poupée, avec cuisine véranda, terrasse, trois toilettes, trois douchettes. Tanguy finira par s’y installer et nous louer le deuxième étage.
Fin 2019 nous rachetons le rez de chaussée pour y faire notre "maison d’hiver" donnant directement sur le bois.

La maison de Trélazé

Prenant progressivement ma retraite, Le Pouliguen étant trop loin de Draveil, Claudine souffrant du dos, nous nous arrêtons parfois à Angers. On y trouve dans sa banlieue chargée d’histoire ardoisière à Trélazé, une belle demeure avec grand jardin, dépendances et poulailler, terrasses aux poissons et palmiers, plein de pièces et de caractère. Bref une maison de « maître » originale par ses aménagements successifs et couleurs. On tombe sous le charme et on l’achète pour s’y installer heureux en 2014. Petit à petit, au gré des tempêtes, on s’approprie le parc, en le replantant, et on le peuple de poules, de chats et d’oiseaux.

Autres maisons

« Le Grand Élan » a été la maison familiale de Claudine à La Baule. Elle y a joué avec ses cousins-cousines sous l’œil bienveillant de sa grand-mère, y a vécu l’année de sa terminale avec son grand père et nous y avons passé quelques jours de nos premières vacances. Elle a été vendue suite au divorce des parents de Claudine, tout comme la maison de La Bernerie qui accueila les poètes René et Hélène Cadou, tante et oncle de Claudine.

Trois maisons de vacances d’enfance ont mes bons souvenirs, la paillote d’Akaninouf à Madagascar que l’on rejoignait en pirogue, la maison de marbre de Forte dei Marni qui m’a permis de découvrir la Toscane, et celle de Cassis première découverte des Calanques.