Parents et fratrie

Les origines de la famille du côté maternel ont été marquées par la guerre de 14/18, Fernand Letourneau notre grand-père en reviendra gazé et quasi aveugle, et il y perdra ses trois frères. Notre grand-mère Marguerite, née Leroux, y perdra aussi ses trois frères et son premier mari (le propre frère aîné de notre grand-père). Fernand sera un pâtissier apprécié dans la ville du Mans, travailleur et un tantinet cavaleur il restera très « branché » (radios, journaux) sur une actualité d’un siècle dont les progrès scientifiques l’époustouflaient. Marguerite elle, directrice d’école, indépendante et cultivée était d’une gentillesse incroyable et fort intelligente.

Nos Parents

Du côté paternel la famille vient du Périgord pourpre près de Foulbec (où la ferme familiale historique existe encore) et émigrera vers Agen. Georges Reysset (de nombreux Georges dans la généalogie) deviendra représentant de commerce en pharmacie ; sévère, travailleur et très économe il épousera Jeanne Nourry, forte personnalité, un temps modiste, qui vivra 104 ans. Ils s’installeront au Mans, notre grand-mère étant sarthoise du côté de la Loupe. C’est ainsi que notre mère et notre père se rencontreront très jeunes et sportifs sur les bords de la sarthe.

Arbre généalogique

Mon père Bernard Reysset né en 1920 fut un jeune homme précoce, bac à 17 ans, marié à 20 ans, père de cinq enfants à 33, travaillant très tôt, progressant concours après concours dans l’administration puis se portant volontaire pour des postes à l’étranger : Washington, Conakry, Madagascar. Parallèlement il devient président de Paris-jardins à 35 ans puis élu municipal à Draveil, président de la Maison des jeunes, l’un des fondateurs de la base de loisirs du Port aux Cerises. Il sera décoré de la légion d’honneur.

A la retraite il écrira trois livres relatant son enfance au Mans, ses missions en Afrique (sous son pseudo d’adolescent chansonnier de Cabour), et une monographie sur Draveil. Mon père n’a eu qu’un frère, Robert Reysset, oncle fantasque, mécène et très cultivé qui fut professeur puis proviseur de lycée ou il fut très apprécié par ses élèves et professeurs comme en témoigne deux livres "Le lyçée de Bagnols sur cèze" par Francis Scarella et "En saignant" de Max Dumas.

Notre maman, Renée Reysset, née Letourneau en 1920, a eu deux sœurs. L’une Jeanne d’un premier mariage qui se mariera avec Pierre Pichard qui fut PDG des Mutuelles du Mans. Ils eurent une seule fille Annie disparue a 25 ans. L’autre sœur Camille épousa Jacques Cusson, PDG de la Franciade et eut deux enfants Marie Claude pharmacienne et Pierre, médecin. Maman, grande lectrice et intellectuelle, se fit beaucoup d’amies dans la vie, et devint une douce grand-mère (18 petits enfants) et arrière-grand-mère (20) dans la maison familiale de Paris Jardins. 22 ans après notre père elle meurt en 2019 à l’age de 99 ans 6 mois et trois jours en ayant gardé jusqu’au bout "toute sa tête".

Mamie 99 ans d’amour

Cinq enfants naquirent : Françoise, Gilles, Jean, moi Pascal et Noël. Ma mère allait accoucher au Mans près de ses parents, seul Noël naquit à l’étranger à Washington. La maison de Paris-jardins n’avait que 2 chambres et demie, et à 7 ce n’était pas du luxe mais on y mangeait bien, y abondait aussi de la musique, des livres, des journaux et des fleurs et fruits dans le jardin.
Françoise, grande sœur attentive et brillante, devint sociologue au CNRS. Gilles, frère ainé souvent substitut d’un père trop occupé, fut un grand frère vigilant. Il obtint son doctorat et fut chercheur en biologie à l’Institut Pasteur. Jean surmonta un asthme précoce puis devint le plus sportif de la fratrie et ingénieur. Moi et Noël eûmes une éducation très cool et libre ; nous sommes partis tous les deux très tôt de la maison, lui vers l’enseignement primaire, moi vers un DEA de sciences économiques et tous les deux ayant trouvé nos compagnes.

Comme nous avons eu chacun au moins trois enfants, cela finit par faire une grande famille qui se retrouva souvent à Paris-jardins ou à Agay l’autre maison familiale.