Écologie

Si chacun de nous fait le peu qu’il peut, avec conviction et responsabilité, je vous assure que l’on fera énormement.

Pierre Rabhi

La conscience écologique je l’ai eu probablement très tôt de par mes voyages et le quartier où j’ai vécu à Paris Jardins : la faune et la flore avaient su y être préservées tout près de Paris.

Mais c’est surtout grâce aux relations de travail avec Jérôme Chaîb (écologue exceptionnel qui a longtemps dirigé l’ARHEN à Rouen), et avec Dominique Soltner (inlassable « promoteur » des haies champêtres) que j’ai mesuré l’importance d’agir sur l’environnement. Ce que je fis dans ma pratique professionnelle puis humanitaire au Sahel. Beaucoup de rubriques dans cet « arbre » témoignent de mes efforts.

Voyant que cet état d’esprit n’était pas très partagé, notamment parmi mes collègues, partenaires, ou clients de terrains à bâtir au sein de Foncier Conseil, j’ai entrepris de multiplier les documents pédagogiques réalisés à partir d’expériences réussies sur le terrain.

Ainsi la réalisation des premières noues et de la première mare en 1985 à Belbeuf, après une longue lutte contre l’ingénieur des ponts et chaussées, donna lieu à un petit guide, trame du futur « guide des eaux pluviales » signé Jérôme Chaîb. Le lancement de la collection de livres sur l’écologie urbaine (dont « Ecocitoyen au quotidien » préfacé par Nicolas Hulot) s’en suivit ainsi que de nombreuses initiatives (dont mes jeux de formation) et réalisations avec l’aide, notamment, de deux maîtres d’œuvres experts : Julio Da Silva ingénieur, et Didier Larue paysagiste (ils fondèrent plus tard l’atelier LD). J’obtins ainsi des prix d’art urbain de par ce travail collectif sur l’environnement dans ces nouveaux quartiers.

Sous mon impulsion je mis en place pour Foncier Conseil et sa quinzaine d’agences de l’époque, une norme ISO 14001. Cette norme inédite dans la profession d’aménageur et mise en forme par TRANSFAIRE (animé par Philippe Beros et Christophe Lanceau) s’articule autour des cinq éléments : la terre, l’eau, le végétal, la circulation et la biodiversité. Ce dernier thème provoqua des remous en interne et je dûs quitter la société en « martyr » de l’écologie ! Décidément la biodiversité est un concept « hard » pour certains polytechniciens. Ce fut ma chance car en créant Expertise Urbaine je fus plus libre de conseiller les communes et les aménageurs pour imaginer des quartiers plus écologique, plus économique et plus esthétique.

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Le plus drôle est que dans la famille on me considéra parfois comme un affreux « bétonneur » capitaliste parce que je travaillais dans une société privée ! Le plus drôle aussi est que je dus, souvent, batailler professionnellement contre de pseudos-associations de défense de l’environnement qui ne défendaient le plus fréquemment que leur tranquillité ou leurs vues politiques. Le plus drôle encore est que je fais maintenant partie d’associations de défense de l’environnement qui ne lâchent rien aux aménageurs et aux maires manquant de vigilance environnementale et il y en a encore ! Bref le combat continue.

En Anjou à la retraite je pus en effet mettre mon expérience au service de plusieurs associations (voir la feuille concernée) et me lancer dans un ABC écocitoyen de la biodiversité, des inventaires des arbres remarquables, une charte de l’arbre, des soirées de sensibilisation, des ateliers participatifs et bien d’autres choses encore comme la mobilisation pour que les ardoisières de Trélazé deviennent le troisième poumon vert de l’agglomération d’Angers.