Paris-Jardins

Avec mes trois frères et ma sœur j’ai eu la chance extrême de vivre à Paris-Jardins, dans la cité-jardin de Draveil, créée en 1911 et qui regroupe 300 pavillons dans un parc paysager préservé autour d’un château devenu « maison commune ».

Mes parents y ont acheté, 17 allée du Sud au Nord (ce qui ne s’invente pas pour de grands voyageurs !), une maison de meulière à l’occasion de ma naissance en 1951. Mon père devint le président élu et bénévole de la cité coopérative à 35 ans, et me donna l’exemple d’un bel engagement. Ma mère y vécu jusqu’en 2019, Mon frère Jean et trois neveux y vivent !

Bien plus tard je vins à la rescousse du conseil d’administration de l’époque pour défendre devant les coopérateurs (parfois très hostiles dont mon père) deux projets : le classement en ZPPAUP de la cité (Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbanistique et Paysager, maintenant AVAP) et le reboisement après abattage partiel du domaine à l’identique.

Paris-Jardins devenait ainsi le premier "lotissement" de maisons reconnu comme exceptionnel et protégé à ce titre. A l’occasion du centenaire de la cité je revins également pour participer aux festivités en imaginant avec l’aide de Jocelyne Bianchi un jeu pédagogique sur Paris-Jardins. J’intervins également dans un colloque organisé au château par Serge Bianchi et signais plusieurs articles dans ma revue Ciel et la revue de la maison de la banlieue de l’Essonne. Un peu plus tard je produisis une pièce de théâtre retraçant l’histoire de Paris-jardins sur trois siècles (voir théâtre) et en devins l’un des heureux acteurs.

Paris-Jardins dans mon métier d’aménageur a été une source d’inspiration permanente et pour moi aussi le plaisir de grandir dans ce quartier, ses arbres et plans d’eau et de le retrouver au fil des mois, des ans, des décennies, sanctuaire intact ou presque. Plus tard notre architecte de fille, choisit Paris Jardins comme thème d’un mémoire sur le paysage.

A la mort de notre mère il fallut se résoudre à vendre la maison familiale et se fut un déchirement.