Afrique

Mon histoire avec l’Afrique est forte. Elle est irriguée par deux voyages en bateau au long cours vers ce continent magique, vers la Guinée d’abord en 1958 via Alger, Casablanca, Dakar puis vers Madagascar en 1960 via le Canal de Suez, Zanzibar, Dar es Salam, Majunga, Diego Suarez et Tamatave. La vie sous les tropiques (un an en Guinée et deux ans à Madagascar), à un âge très tendre, a fini de m’envouter même si nous vivions dans les capitales de Conakry et Tananarive (belles et presque prospères à l’époque), mais dans les années Soixante, du passage des colonies vers l’indépendance, c’était quelque chose !

Il m’a fallu attendre 20 ans et 1985 pour avoir l’opportunité de retourner en Afrique, mais là au cœur des terres, du Sahel, de la brousse, du moyen âge des cases et feux de bois. Inoubliable Haute volta devenue sous mes yeux Burkina Faso, misérable et digne, inoubliable aventure sur dix ans du jumelage coopération et des décennies d’amitié avec les Ouedraogo !!

Puis est venu de 2000 à 2015 le Mali avec d’autres aventures professionnelles et de fortes émotions. Souvenirs des expéditions au Pays dogon, des périples au Togo et au Bénin avec Tanguy et Julio, puis vers la Guinée et de nouveau au Togo, et enfin le Sénégal avec l’ami Denis devenu plus africain que moi s’il est possible. Mais c’est avec Julio que je croiserais le destin des Dos Santos à Luanda en Angola.
La découverte de l’Afrique des forêts au Cameroun grâce à Urbanistes du Monde en 2017 a été aussi une révélation.

Au large de Madagascar je ferai aussi deux escapades professionnelles à la Réunion et une en voyages de noces d’or (ou presque) avec Claudine aux Seychelles en 2016.
Fascinés par l’Océan Indien nous irons à Nosy bé en 2018, puis début 2020 de nouveau à la Réunion mais aussi à l’ile Maurice mais cette fois avec notre grand voyageur de Tanguy.

Auparavant j’avais découvert le Maroc du côté de Marrakech et Ouerzazate, avant de m’initier aux beautés de la marche dans le désert avec Claudine en Tunisie et en Algérie en limite de la Lybie. Mais c’est sans moi que Claudine ira marcher et méditer dans les déserts de Mauritanie et du Maroc.

Sur le plan humain j’ai été comblé par l’Afrique, mais j’ai assez peu vu sa faune, à l’exception notable de la horde d’éléphantes de la Réserve de Po au Burkina qui m’a chargée par deux fois, grande beauté et peur divine !

J’ai payé mon tribu de mes imprudences de « broussard » et mes engagements d’humanitaire : typhoïde, paludisme, perforation intestinale, bilharziose, et autres et je me dis que j’ai eu de la chance de m’en être sorti.

Bien sûr dans cet amour de l’Afrique, j’ai poursuivi le chemin de mon père, qui avait « veillé au salut de l’ex Empire » en tant qu’administrateur civil détaché (il fut notamment le conseiller du poète Jacques Rabemanajara, ministre de l’économie à l’indépendance de Madagascar et aussi un grand spécialiste des matières premières). Pour ma part j’ai essayé d’aider et d’aimer l’Afrique à ma façon.