Chine

La Chine ! Un continent à elle toute seule, un empire, une civilisation hors du commun, fascinante et à bien des égards difficile à comprendre pour nos esprits occidentaux. Je m’y suis employé pourtant, maoïste un court temps, passionné par ses philosophes et penseurs : Lao Tseu, Tchouang Tseu, Sun Tzu…puis est venu la connaissance du Go, le weiqi, inventé par les chinois comme tant d’autres choses.

Mais en Asie je lui préférais le Japon et sa culture copiée au départ sur la culture chinoise. Assez révolté par sa violence politique, de la révolution culturelle à la répression de Tienanmen, j’ai attendu longtemps pour m’y rendre. Ce fut fait en 2002 grâce à un voyage pour les vingt ans de la société Foncier Conseil et j’ai pu découvrir, très incomplètement mais intensement, Shanghai et Pékin.

Sûr que les palais, les jardins, la Cité Interdite, la Grande Muraille de Pékin m’ont sacrement impréssionné mais aussi la modernité de Shanghai au bord du fleuve. Pour le reste ce que j’ai pu observer des chinois en Chine où à Hong Kong (ou je me suis arrêté deux fois) ne me met pas spécialement à l’aise avec ce qu’ils sont devenus, pris en étau qu’ils sont entre un appétit de modernité et d’argent et un communisme de façade qui rend le contact difficile. Mais quelle prouesse pour ses dirigeants d’avoir pu nourrir, enrichir et contrôler plus d’un milliard d’habitants et de redevenir à l’occasion une grande puissance mondiale comme au temps des dynasties.

De mes quelques jours en Chine j’ai ramené des souvenirs très forts :
je cours sur la grande muraille et me retrouve très vite seul d’où je prends la photo ci dessus, avec les collègues on se retrouve dans une gigantesque boite de nuit ou je me mêle aux groupes de jeunes gens chinois et m’éclate avec eux, je retrouve ma nièce Marie tout en haut du plus beau building de Shanghai avec vue imprenable dans la nuit, dans cette même ville repas de gala en costume 1930 avec nœuds papillons, chapeau de paille et orchestre de jazz, au matin je me mêle aux vieux chinois pratiquant le taïchi au bord du fleuve jaune. Plaisir aussi de faire semblant de se perdre dans la cité interdite et d’y acheter une estampe avec joueuses de go, plus tard à l’opéra de Pékin achat d’un habit de mandarin de soie bleue que je porte encore.